‘ Un jour, travaillant en porte-à-porte en tant que vendeur de tableaux, il était tombé sur un homme d’environ quarante ans avec lequel il avait sympathisé. Il s’intéressait aux méditations, qu’il pratiquait assidûment, à la visualisation et à la religion Solariste.
Il méditait plusieurs fois par jour et étudiait le livre saint. Selon lui, il recelait des mots de pouvoir qui pouvaient transformer une existence morne et pauvre, en merveilleuse et enrichissante.
Le solarisme était né en Chine aux onzième siècle.
Dans cette contrée se dresse une montagne majestueuse : le Mont Kaïlash, culminant à plus de six mille six cent mètres d’altitude. Selon une ancienne croyance, un esprit céleste y reposerait, dont seule la tête serait visible. Le reste de son corps serait enseveli sous la terre. Son visage, majestueusement tourné vers le ciel, dévoilerait un front haut, des yeux clos au-dessus d’un nez fin, une bouche entrouverte et un menton prononcé. Sa gorge se prolongerait jusqu’à disparaître dans le sol de pierre.
Considéré comme la plus sacrée des montagnes, le Mont Kaïlash est intimement lié à Milarepa, un yogi et poète tibétain.
La légende raconte qu’il aurait escaladé la montagne dans l’espoir de contacter l’esprit qui y résidait. Transi de froid à une altitude vertigineuse, il aurait atteint la racine du nez de la montagne avant de s’effondrer. C’est alors que l’esprit de Kaïlash se serait manifesté, activant en lui « le tum-mo », une chaleur interne mystique qui aurait enveloppé son corps de l’intérieur jusqu’à ses extrémités, lui permettant de résister sereinement au froid glacial qui l’entourait.
Cette manifestation aurait également activé les pouvoirs latents qui sommeillaient en lui, les faisant émerger dans sa conscience. Son énergie mystique, communément appelée « Kundalini », se serait alors éveillée. Elle serait montée de la base de sa colonne vertébrale jusqu’à son cerveau, ondulant tel un serpent de lumière liquide. Chacun de ses centres énergétiques, appelés « chakras », se serait aligné avec les autres, jusqu’à atteindre la couronne au sommet de son crâne, d’où l’énergie aurait jailli tel un geyser de lumière. ‘