Itinéraire d’un mystique procédurier Roman
Camel Talbi nous plonge dans le parcours fascinant de Mèl Malki, un homme ordinaire en quête de sens dans un monde désenchanté.
Avant-Propos
Camel Talbi a débuté ce récit à New York en 2018, l’année où disparaissait Tom Wolfe, auteur emblématique de « Le Bûcher des vanités ». Inspiré par son style incisif et ses thématiques universelles, il a quitté la France pour cette ville fascinante afin d’y perfectionner son anglais. C’est dans le cadre majestueux de la New York Public Library qu’il a posé les premières lignes, un lieu qu’il décrit comme une source d’inspiration inépuisable.
Basé sur des faits réels, ce roman entrelace récits vécus et histoires glanées, enrichis d’une touche de mysticisme. Au cœur du récit, le pèlerinage au Mont Kaïlash incarne une quête de transformation spirituelle. Conçu au fil d’un périple traversant l’Inde, le Portugal, la Nouvelle-Zélande et le Japon, ce premier tome reflète la richesse de l’expérience humaine.
Agent d’escale, sommelier diplômé à Beaune, trader autodidacte et technicien en fibre optique, l’auteur a su puiser dans ses parcours variés pour nourrir cette œuvre. Chaque étape de son chemin témoigne d’une quête perpétuelle de découverte et d’apprentissage.
Son souhait ? Que ce livre vous transporte autant qu’il a aimé l’écrire et qu’il vous inspire à explorer votre propre voyage, quel qu’en soit le chemin.
Extrait
Près des rives sinueuses de la Seine, tandis que les péniches amarrées se balançaient doucement, la silhouette élégante de la Cathédrale de Notre-Dame se reflétait dans les eaux grises du fleuve. Le soleil venait de disparaître de l’horizon. Les quelques nuages épars, au-dessus de Paris, commençaient à se parer de teintes orangées et roses.
Mèl rentrait chez lui. Il conduisait sa vieille Opel Corsa blanche lorsqu’il fut arrêté par deux policiers pour un contrôle de routine.
Le premier qui lui adressa la parole était blond, environ un mètre quatre-vingt et athlétique. Le second devait mesurer un mètre soixante-dix, portait des lunettes et semblait réservé. Il avait les cheveux noirs et les yeux sombres. Il portait l’uniforme complet, en cette tiède fin de journée d’octobre, tandis que son collègue avait retiré sa veste et portait une chemise blanche à manches courtes.
Le policier blond le salua brièvement :
– Police Nationale, pièces d’identité et papiers du véhicule, lui demanda-t-il abruptement.
– Avec grand plaisir, lui répondit Mèl en souriant.
Il n’appréciait pas son ton autoritaire et tenait à le lui faire savoir.
Il nota la surprise sur le visage des policiers. Il lui remit ses papiers et attendit. Le policier à lunettes s’était rapproché pour les scruter avec son collègue, les lèvres pincées.